18 janvier 1932
Irène et Frédéric Joliot-Curie voient le neutron, sans pouvoir le mettre en évidence
Présentation
Dans une note du 18 janvier 1932 présentée par Jean Perrin à l’Académie des Sciences » Émission de protons de grande vitesse par les substances hydrogénées sous l’influence des rayons y très pénétrants »
Irène et Frédéric Joliot-Curie étudient le rayonnement neutre du glucinium (ancien nom du Béryllium) bombardé par des rayons alpha. Ils mettent en évidence que ce rayonnement (gamma ?) est absorbé en présence de substances hydrogénées comme l’eau, la paraffine, la cellophane, que ce rayonnement n’est pas affecté par un champ magnétique – et est donc neutre -. Leur interprétation est que « un rayonnement électromagnétique de haute fréquence est capable de libérer des protons animés d’une grande vitesse ».
Mais en fait, il s’agissait de neutrons, mis en évidence quelques mois plus tard par James Chadwick. Voir les Comptes-Rendus de l’Académie des Sciences, Vol. 194, p. 273 (1932).